*NOV 2020 Sud Sardaigne et San Pietro

2020-11-22

Bonjour, nous voilà à l’extrême sud ouest de la Sardaigne. Sur l’ile de San Pietro. Nous avons eu un peu de mal pour y arriver, puis un coup de vent de Nord-Ouest nous a cloués au port pendant trois jours. Mais la bonne nouvelle est que, en termes de pandémie, la Sicile s’est stabilisée et le COVID semble ne plus être en progression. En conséquence, nous allons reprendre notre chemin vers la Sicile en espérant pouvoir visiter l’ile en bateau. Pour le moment nous planifions beaucoup de choses sans être sûr de pouvoir les réaliser. Mais ceci est une autre histoire que nous vous raconterons plus tard. 

Le Dimanche 15 nous attendions avec impatience la décision que le gouvernement italien, pour faire front à la pandémie du COVID, prendrait pour l’Italie mais surtout pour la Sicile et la Sardaigne : Eh bien il n’y aura pas de confinement généralisé, mais une simple reconduction des mesures sélectives en fonction du niveau de contamination de chaque région. La Sardaigne à un niveau de contamination faible (jaune) et la Sicile à un niveau moyen (orange).

Ce matin Henrik, notre nouvel ami, quitte le mouillage en direction de Cagliari, nous nous saluons chaleureusement en espérant nous retrouver au cours de notre périple méditerranéen.

Du vent de Nord-Ouest est annoncé, nous nous déplaçons avec MR dans la Cala Di Piscinni mieux abritée du vent et de la houle. Nous profitons de notre journée comme les occupants des trois bateaux italiens qui sont venus passer leur dimanche.

Le lundi 16 il est midi, nous quittons Cala di Piscinni pour aller poser notre ancre devant le port de TEULADA.

Un fort vent d’Ouest est annoncé et nous y serons très bien protégés. L’eau y est toujours aussi limpide, nous sommes le seul bateau et le mouillage est parfait. TEULADA est une marina récente et confortable au milieu de rien. Hors mis les installations propres du port dont un petit bar restaurant, il n’y a pas la moindre habitation à moins de 8km à la ronde: c’est assez surprenant. Une fois de plus la journée se déroule paisiblement, ponctuée de wraps de thon pour déjeuner et d’une quiche maison pour diner. L’après-midi est même pluvieux, MER s’adonnera à son activité artistique préférée: la création de tableaux composés d’éléments de la mer.

Le Mardi 17 à 10H du matin, nous allons à terre pour découvrir les environs, mais c’est désert en cette saison. 

Nous allons aussi en annexe voir dans les rochers si nous trouvons des oursins, c’est en effet la bonne période pour les pécher. Il y en a beaucoup mais ils sont noirs (selon les spécialistes les noirs ne sont pas comestibles). Nous en prélevons un qui est marron et le rapportons au bateau pour voir s’il est charnu ou pas. MER le découpe et malheureusement les coraux sont minuscules. Nous ne retournerons pas en chercher. 

Compte tenu du manque d’activité nous décidons d’aller voir ailleurs, à 15H nous partons pour le sud de l’ile de Sant ANTIOCO à 15 MN. Du vent d’Ouest à Nord-Ouest assez fort nous attend de l’autre coté de la pointe de TEULADA mais en longeant la côte tout devrait bien se passer pour remonter vers notre destination. AH ! J’oubliais notre trajet est calculé en traversant une zone militaire, espérons qu’elle n’est pas active. Départ sous génois seul en vent arrière c’est agréable car près de la terre nous n’avons pas de houle, mais une fois de plus ça ne dure pas. Une vedette militaire nous interpelle par VHF et nous demande de nous détourner car la zone est active et des hélicoptères y tirent sur des cibles en mer. Ils nous détournent de notre route de 7Mn vers le sud puis de 10 MN vers l’Ouest et enfin de 12MN vers le Nord pour rejoindre notre crique.

Adieu la remontée paisible de la côte à l’abri du vent et de la mer, nous naviguons au large avec une houle formée et des rafales de 30kts dans le nez: Nous nous faisons bien secoués sans voir l’ombre d’un hélicoptère, PAS COOLS  les militaires !!! Nous arrivons à Punta di Torre CANNAI à 19H avec une approche de nuit dans les cailloux, comme Richard les aime.  

Le Mercredi 18 au lever, après une nuit réparatrice, nous prenons comme chaque matin nos températures 36,4° et 36,6° nous les notons dans le journal de bord afin de pouvoir en justifier la prise quotidienne si nous avons un contrôle. C’est en effet une obligation des autorités sanitaires.

10H nous partons vers San PIETRO, ile la plus à l’Ouest de la Sardaigne. Aujourd’hui il fait super beau et chaud nous remontons au moteur à petite vitesse le long de la côte Ouest de Sant ANTIOCO. La mer s’est transformée en miroir et MER indique à Richard toutes les criques intéressantes à visiter pour qu’il se détourne. A 14H arrêt déjeuner  au nord ouest d’ANTIOCO dans Cala Grande.

Nous nous y baignons avant de repartir, l’eau commence à se rafraîchir avec ces coups de Mistral qui soufflent sur toute la méditerranée occidentale.

Un peu plus tard nous remettons en route vers San PIETRO. Nous y mouillons devant la plage de GIUCO juste au sud du port de CARLOFORTE où nous relâcherons demain en raison d’un nouveau fort coup de Mistral prévu dans la nuit de jeudi à vendredi jusqu’à samedi dans la journée.

Le Jeudi 19 dans la matinée nous tentons de ramasser des coquilles vides de moules énormes. Nous parcourons le plan d’eau avec le zodiac et une épuisette montée au bout de deux gaffes assemblées pour faire de la longueur, car elles sont posées sur le fond à plus de trois mètres de profondeur. Nous y passons deux heures sans en remonter une seule à bord. Nous levons l’ancre et rejoignons le port avant que le vent ne se lève. Nous arrivons à Marinatour Pontilli fronte Nautico où ANDREA (directeur de la marina) vient à notre rencontre et nous aide efficacement à amarrer MR à quai.

Nous doublons les amarres et pendilles en prévision du coup de vent qui approche. Ces derniers jours, nous avions une petite fuite d’eau, profitant de cette escale Richard se met en chasse. Il l’a trouvée, c’est la résistance du ballon d’eau chaude qui fuit. Il la resserre mais elle fuit toujours. Il se résout à la démonter: ça y est, il transforme le bateau en chantier. Quand il la retire, elle ressemble à un bloc de calcaire homogène. Il la nettoie et tente de la repositionner, elle ne fuit plus mais elle fait disjoncter le bateau quand il la connecte au 220V. Conclusion: Il faut la changer. 

Puis nous posons le pied à terre et notre première destination a été le supermarché. Quelle originalité pour des marins qui reviennent à la civilisation !!! Dans la nuit les premières rafales de vent frappent MR par le travers, bien que protégé celui-ci s’incline de plus de 15° à chaque fois et perturbera notre nuit sans toutefois nous inquiéter car il est bien attaché.  

Vendredi 20 le vent souffle, comme prevu

Le matin nous parcourons la ville à la recherche de la résistance et on profite pour discuter avec les gents que sont serviables et nous indique comment trouver le magasin. Dans le chemin nous decouvrons des petits coins sympas.

Quelle surprise avons-nous eu de découvrir que c’est un produit que l’on trouve presque partout car c’est la même résistance que dans beaucoup de chauffe eaux domestiques. Nous en avons acheté une pour 19€ seulement, puis MER part visiter la ville pendant que Richard rentre pour effectuer le remontage et ça chauffe même mieux qu’avant car il a aussi nettoyé le tartre de la cuve.

A midi il y a au menu « Poulpe à l’ail noir et sa purée de patates douces ». Richard est ravi devant un de ses plats préférés préparé par son chef du bord.

Dans l’après-midi MER part à nouveau faire un tour en ville.

et après 17hs s’est mise en cuisine pour préparer les menus des prochains jours. Le vent souffle toujours très fort et MR BEELZEBUTH ne cesse de danser. A l’intérieur ce n’est pas toujours très confortable.

Le Samedi 21 matin Richard se lance dans la révision complète du Volvo. Il a en effet pas mal tourné depuis notre départ. MER voyant le carré complètement paralysé (le groupe électrogène et le moteur de MR sont en effet positionnés sous le plancher du carré qu’il faut ouvrir pour intervenir) décide d’aller se promener dans les ruelles bordées de petits immeubles multicolores. La ville est très propre et agréable. Dans les rues du centre de petits arbustes plantés dans de gros pots de fleurs ornent chaque porte d’habitation et leur donnent un air de fête en cette triste période de COVID.

Rendez-vous à 13H pour aller prendre un verre dehors. Evidemment le mécano est en retard et MER l’attend (pour changer).

A 15H nous cherchons désespérément à manger une glace mais tout est fermé. Nous décidons alors de prendre le ferry qui nous mène à CALASETTA sur l’ile de Sant ANTIOCO toute proche, Il y aura bien une « gelateria » ouverte. EH bien non, tout est encore plus fermé qu’à CARLO FORTE à tel point que nous reprenons le ferry de retour dans la demi-heure.

A l’arrivée nous trouvons enfin un glacier ouvert et dégustons notre glace assis sur la promenade du front de mer.

Ce soir ce sera thon blanc snacké et son quinoa mangue/lait de coco préparé avec amour par notre chef ‘étoilée’.      

RDV semaine prochaine pour la destination suivante, nous sommes aussi impacients que vous de la decouvrir….