*Sept 2020 côte ouest d’Ibiza.

2020-09-13

Aujourd’hui nous sommes mouillés au nord de l’île d’IBIZA, après avoir parcouru et visité la côte ouest. La partie sud-ouest est bien plus touristique que la partie nord-ouest plus sauvage et beaucoup plus haute. L’urbanisation galopante de l’île touche quand même les petites calas du nord sous la forme de grands ensembles d’appartements de vacances ou d’hôtels énormes.

Le soir quand nous relâchons dans un des multiples abris de cette cote ouest, nous ne sommes jamais seuls bien au contraire 7 à 8 bateaux sont déjà ancrés à notre arrivée. Notre programme se construit au jour le jour et en fonction des vents, état de la mer, qualité de l’abri occupé …

Samedi 5, les actualités télévisées espagnoles font état d’une recrudescence de cas de Covid19 à IBIZA et font courir la rumeur d’un re-confinement possible de certaines parties de l’île pour lundi 7 septembre. Nous avions prévu un repas au restaurant « La Torre » à Sant Antoni pour le 10 septembre, jour de notre anniversaire de mariage. Donc nous levons l’ancre et quittons Formentera en direction de Cala Vedella au sud ouest d’Ibiza.

Cette crique est relativement profonde mais envahie de corps-morts pour les bateaux locaux. De plus il y a énormément de posidonies que nous ne voulons pas détruire avec notre ancre; résultat nous mouillons à l’entrée de la cala. Nous rejoignons le rivage avec notre annexe pour faire quelques courses mais l’unique supermarché du village est fermé. Nous regagnons notre bord et repartons pour la crique voisine: Cala Es Carbo.

C’est une anse dans laquelle MR ne peut pas entrer tellement elle est étroite. Seuls 5 semi-rigides locaux y sont ancrés. Nous mouillons devant et descendons à terre. Sur la plage il y a un chiringito « El Balneario », que nous a recommandé Séverine, célèbre pour sa sangria blanche et sa paella aux fruits de mer. D’habitude bondé, ce soir seules deux tables sont occupées. Nous prenons place en terrasse et profitons effectivement d’une super paella accompagnée d’une sangria au vin blanc.

Le dimanche 6 nous revenons vers Cala d’Hort, plus grande, pour tenter de prendre un petit déjeuner sur la plage, mais les bars de plage n’ouvrent qu’à 10h30 (Eh oui, on est à IBIZA, île des noctambules). Nous passons notre journée dans l’eau qui est à la température d’une piscine à Bordeaux. En fin d’après-midi, Mercedes manifeste l’envie d’aller prendre un verre au « Blue Marlin » dans la cala Jondal, la météo y étant favorable nous mettons en route. C’est LE bar à la mode du sud de l’île qui lui rappelle un bref passage qu’elle a pu y faire en 2009, voilà quelques années. Après une petite heure de moteur (très peu de vent) nous arrivons dans un mouillage fréquenté par de nombreux yachts de 80 à 100 pieds de long. Notre MR, si imposant à Arcachon, se révèle bien modeste au milieu de ces monstres. Peu importe, nous appelons la navette par VHF qui nous dépose au ponton du bar. C’est la soirée de fermeture annuelle, le décor et le style ressemblent un peu à « La Corniche » au Pyla, la clientèle y est plus extravagante mais la sangria n’est pas bonne. Nous terminons notre pichet et regagnons notre bord pour déguster des tataki des Thon (made in Mercedes).

Le lundi 7 il pleut du matin jusqu’au soir. C’est notre premier jour de pluie depuis Gijon, donc depuis 41 jours, nous sommes dans le bateau à assister à la monotonie du spectacle. De temps en temps le vent souffle en rafales mais nous sommes bien protégés. Le bateau est ainsi rincé et débarrassé de la couche de sel qui le recouvrait.  Mercedes après avoir élaboré un sorbet maison hier soir s’est lancée dans la fabrication de Carajillos del Profesor, ça ressemble un peu à des macarons à la noisette. Le soir nous dînons, toujours enfermés à l’intérieur, avec un filet mignon de porc au four.

Le mardi 8 le soleil brille de nouveau malgré quelques menaces d’averses. Nous reprenons notre progression vers le nord-ouest d’Ibiza en direction de Cala Tarida. En chemin nous passons voir les îles Es Vedra et Es Vedranell dans cette dernière il est creusé une étroite cavité naturelle formant un abri exceptionnel pour 1 ou 2 bateaux de notre taille.

Puis nous faisons un premier arrêt à cala Vedella que nous connaissons déjà puis à Cala Tarida. Nous décidons d’aller explorer les abords des rochers en masque / tuba. Nous y découvrons de nombreux oursins. Nous nous équipons de couteaux à huître et de gants et repartons en collecter quelques uns. Nous revenons avec 10 oursins que Mercedes commence à ouvrir pour les cuisiner, mais ce n’est pas encore la saison et ils ne sont pas très charnus; elle réussit quand même à préparer un plat délicieux. Le soir comme à notre habitude nous restons admiratifs devant le coucher de soleil que Mercedes capture comme tous les autres.

Le mercredi 9 toujours aucune nouvelle de re-confinement nous réservons notre table d’anniversaire au restaurant La Torre de Sant Antoni.

Nous mettons le cap sur Cala Codolar. Nous y arrivons dans l’après-midi et nous ne sommes que 2 bateaux.  Cette cala assez préservée est surplombée (comme beaucoup) par des villas toutes plus grandes et luxueuses les unes que les autres. Le soir nous assistons à un nouveau coucher de soleil encore différent des précédents. Et encore des oursins au menu.

Le jeudi 10 c’est notre anniversaire de mariage, déjà 4 ans. Nous repartons dans la matinée en direction de cala Bassa, nous y arrivons pour prendre l’apéritif. Très jolie petite crique bien protégée des vents de secteur ouest. Le Beach club surplombe la belle plage de fond de crique. Nous y descendons prendre une sangria (excellente) et une salade chacun.

En fin d’après-midi nous repartons vers notre mouillage de Sant Antoni pour  nous rendre au restaurant en taxi. Arrivés à La Torre, situé en haut du Cap Negret, nous découvrons un panorama exceptionnel donnant sur la mer (on ne s’en lasse jamais). Ce site est localement reconnu, au-delà de sa nourriture, pour son coucher de soleil. Nous y passons un très bon moment.

Le vendredi 11 nous entrons au port St Antoni de Portamany (2eme et dernier port de tout Ibiza) pour y remplir nos réservoirs d’eau qui sont à sec (mauvaise gestion du dessalinisateur par Richard). Nous réservons une heure de port pour la somme de 36€. Mercedes équipée de sa trottinette en profite pour aller faire quelques provisions au supermarché repéré la veille depuis le taxi. L’heure passée nous ressortons du port pour de nouveau mouiller à l’extérieur et redescendre à terre en annexe. Nous terminons de faire les derniers approvisionnements et craquons devant une pizzeria “Besame Canalla” sur le port avant de revenir au bateau.

Dans l’après-midi nouveau départ vers les calas de Grassioneta et Salada. Ce sont de petites calas dans lesquelles MR est à l’étroit. En conséquence, nous décidons de pousser jusqu’au nord de l’île vers cala Port de Sant Miquel.

Port de Sant Miquel

Nous y arrivons vers 19h, nous découvrons une cala très agréable avec une plage de galets en fond et des hôtels et constructions de vacances qui doivent la rendre inaccessible en pleine période estivale. Aujourd’hui ce n’est pas le cas, bien que les trois restaurants sur la plage affichent tous complet.

MR Beeelzebuth au Port Sant Miquel

Nous y passons la nuit dans bonnes conditions jusqu’au matin quand l’endroit s’est révélé être assez rouleur avec une petite houle de nord qui s’engouffre par l’étroite entrée.

Nous prévoyons d’aller visiter le village de Sant Joan de Labritja à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, qui parait-il est pittoresque. 

Prochainement la côte est d’Ibiza