*OCT 2020 La Corse Orientale

2020-10-18

Nous passons la nuit à l’ancre dans la baie de Saint Florent où une petite houle résiduelle par le travers nous fait passer une nuit désagréable. Depuis notre départ de Saint Tropez le Mistral et la Tramontane soufflent tous les jours. Il fait froid, le vent souffle fort et lève une mer courte et hachée rendant la navigation difficile.

Le lundi 12 après une mauvaise nuit, nous contactons le port pour nous y abriter et attendre Gus et Valérie qui viennent d’arriver à Ajaccio pour nous rejoindre. Malheureusement, ils en ont pour 24h de voyage pour venir Saint Florent. Nous décidons alors d’aller jusqu’à Bastia pour les récupérer. Le rendez-vous est pris pour 19h le soir même. Ça tombe bien car la nuit au port nous aurait coûté 90€ (assez cher pour la basse saison). Il est 12h30 nous prenons la route de la cote EST de l’île en passant par le Cap Corse. Avec les conditions de vent et de mer que nous avons et qui sont encore prévues pour toute la semaine nous serons plus à l’abri sur la cote orientale. Il nous reste 40Mn à parcourir. A 16h30 nous contactons la capitainerie de Bastia pour avertir de notre arrivée au port où nous prenons l’amarre à 19H précise.

Le moteur coupé, le bateau branché, nos invités arrivent enfin après 4h de train. Tout le monde est heureux d’être enfin arrivé. Ce soir c’est resto sur le port et puis comme souvent la nuit dérape et nous rentrons au bateau où nous avons chanté et dansé jusqu’à 3h du matin pour fêter nos retrouvailles et le début des vacances.

Le mardi 13 nous nous levons avec un grand soleil qui illumine le vieux port du centre ville de Bastia. Mer, très matinale, revient de faire quelques provisions au super marché pour les repas futurs. Nous prenons ensemble notre petit déjeuner dehors profitant de ce moment de douceur automnale. Richard va effectuer les formalités d’arrivée. Quelle agréable surprise quand le capitaine de port nous facture la nuit à 63€. Le midi Mer nous concocte une tarte soleil, qui est un Coulommiers entouré de patte à tarte représentant les rayons d’un soleil passé au four.

Au briefing, nous décidons de mieux connaître Bastia et donc de visiter la ville et de ne repartir vers Solenzara demain matin.

Le mercredi 14, il est 10h, nous quittons le vieux port de Bastia, le temps est mitigé la mer est belle mais il n’y a pas de vent.

C’est donc au moteur que nous faisons route vers le sud. Nous avons 50Mn à parcourir jusqu’à Solenzara. Dans la matinée Richard contacte la capitainerie pour prévenir de notre arrivée potentielle dans l’après-midi. L’interlocuteur de la capitainerie nous signale que suite au dragage du port il s’est formé un seuil de sable à 2 mètres de profondeur seulement entre les deux digues de l’entrée. C’est trop peu pour MR qui cale 2m50 à pleine charge. De plus, le prix de la nuit est de plus de 130€. Là c’est trop, nous décidons de continuer notre route vers une petite crique qui se nomme PINARELLU.
Nous progressons au moteur, les lignes que nous avons mis à l’eau ne pêchent pas, la route est monotone et froide. Arrive 13h moment où Richard dit « APERO » et se met à découper le saucisson, comme par enchantement un des moulinets de cannes à pêche se met hurler. Enfin nous avons une touche, nous levons la manette de gaz, Richard s’équipe de la ceinture qui reçoit et bloque l’embout de canne et il commence à ramener le poisson qui avait dévidé totalement le fil du moulinet. Tout le monde est à son poste, Gus avec la gaffe, Mer tiens le couteau. Enfin on voit briller quelque chose derrière le bateau, ce n’est pas un sac plastique YES !!! Nous remontons à bord une magnifique bonite.

Nous continuons notre route et un quart d’heure plus tard c’est au tour de l’autre canne de se cintrer et là encore nous remontons une deuxième bonite. Le repas est assuré.
Puis une fois de plus la dernière canne qui est à l’eau crisse et se cintre. Encore une bonite mais celle-ci est trop petite pour que nous ayons le droit de la pêcher donc nous la remontons avec délicatesse puis la remettons à l’eau pour lui donner une chance de grandir un peu. Nous remettons la dernière ligne à l’eau et sans avoir le temps de la déployer complètement, nous avons encore une touche. Nous remontons une petite sériole, poisson très recherché pour la saveur de sa chair, mais la notre est vraiment petite (30cm) pas de quoi tirer des filets de bonne taille, donc nous la remettons à l’eau.
Il se met à pleuvoir, nous déployons le bimini pour abriter le carré mais c’est de courte durée. Le vent venant tout d’abord du large fait entrer la pluie sur un coté du bateau, puis le vent (ou plutôt ce qu’il en reste) tourne et la pluie mouille l’autre coté du carré. Tout l’extérieur est mouillé et il fait toujours froid.

A 19h nous mouillons MR devant la belle plage de PINARELLU où nous passons une bonne nuit réparatrice.
Nous décidons lors du repas de reprendre la mer demain destination Porto-Vecchio à 6Mn de là.

Le jeudi 15 lors de la morne journée d’hier Richard, inquiet par la fuite d’huile du moteur ainsi que par la fumée noire émise par l’échappement lors des accélérations, s’est rendu compte que le turbo affichait une pression de 0Kpa quelque soit le régime moteur. Ce matin il appelle le mécanicien qui s’était occupé de l’entretien du moteur pour lui demander conseil. Celui-ci lui diagnostique un non fonctionnement du turbo dû soit à la rupture de l’axe, soit au blocage par la rouille et la calamine des ailettes de la tubulure d’échappement. Il donne à Richard la méthode pour lever le doute et éventuellement réparer. Richard, toujours très inquiet, et Gus se lancent dans la manip de lever de doute en ouvrant le coude d’échappement pour accéder au turbo, et là BINGO !!! C’est la turbine dans l’échappement qui est bloquée.

Ils passent une bonne heure à la libérer de la rouille jusqu’à lui rendre totalement sa capacité de rotation. Pendant ce temps Mer, en cuisine, prépare les filets de bonites. Ils referment le turbo et là c’est le test: la main sur la clé le moteur démarre, Richard accélère par petites touches et à 1460 tours/minutes la pression monte et le turbo se met en mouvement.
Puis nous nous mettons en route vers Porto-Vecchio et nous faisons des tests d’accélération progressifs et OUI le D4 respire enfin normalement, il libère enfin ses chevaux en propulsant MR à presque 10kts. C’est la première fois depuis le départ d’Arcachon que nous le sentons respirer normalement.

A 15h nous prévenons la capitainerie du port de notre arrivée. Nous nous présentons au quai d’honneur où trois agents du port nous attendent pour amarrer. Super service.
Pour déjeuner MER nous prépare un céviche de Bonite sur une émulsion de mangue qualifié de GASTRONOMIQUE par Gus et Valérie.

Plus tard, nous montons à la citadelle, avec le service de bus gratuit, pour découvrir la vieille ville et choisir le restaurant pour le soir. Il fait toujours froid mais sans pluie.

Vendredi 16 il fait beau pour petit déjeuner dehors, mais ça se gâte vite, Mer et Valérie partent faire quelques courses, Gus et Richard eux partent à Leclerc pour acheter du vin corse, nous avons bien l’intention de profiter des produits locaux.

Après déjeuner, nous mettons les voiles à destination d’une très jolie baie voisine Santa Giulia.

Nous y mouillons l’ancre vers 18h. C’est superbe et totalement désert par opposition à sa réputation d’encombrement et d’agitation durant la haute saison.

Pour dîner dans cet endroit idyllique nous dégustons un Tataki de bonite toujours préparé avec amour par ‘Chef Mercedes’ : Magique !!!

Le Samedi 17 au lever, le soleil est déjà là, la température est agréable et le paysage est splendide, l’eau turquoise nous transporte directement aux Seychelles. Après avoir gonflé l’annexe tout le monde descend à terre pour une promenade sur la longue plage qui borde la baie. Le midi, déjeuner à bord.

Tom vient de nous envoyer la Vidéo qu’il confectionnée du 26 juillet, jour de notre grand départ d’Arcachon : Séquence Nostalgie ! Merci TOM, elle est superbe ta vidéo.

Pour regarder la video, clickez sur le lien ci-dessous

https://vimeo.com/469299980


à suivre les iles LAVEZZI et Corse Occidentale, a très bientôt.